dimanche 8 juillet 2012

(Prologue) Cassoulet, choucroute et rouleau de printemps

Le réveil sonne.
Trois heures.
Mes yeux s'ouvrent aussitôt.
Après une heure de sommeil bien méritée, je sens mon pouls s'accélérer. J'éteint l'horloge au quart de tour (NB : 15 secondes ; bien fait pour les voisins, ça leur apprendra, à cette bande de chiffes molles).

Pourquoi tant de bruit, à trois heures du matin ?

Parce qu'aujourd'hui, c'est...

NIHON TIME !

(NB : vous noterez le savant mélange linguistique que seuls les plus cultivés des lecteurs comprendront)

J'attrape mes bagages, mon ordinateur, mes clés, mes chaussures, et mes poubelles... Et c'est parti ! L'ascenseur est déjà là : le trajet ne peut pas mieux commencer !


Mais l'émotion est de courte durée.


Car une fois arrivé en bas, la voiture prête, j'aperçois une demi-douzaine de personnes en bas du bâtiment. Mais pas de Basile.
C'est juste Alex Serra, Stéfan, PO, Clément, et Julien, avec qui j'étais quelques heures plutôt, qui revenaient du pique-nique sur les quais. Enfin, avec quelques verres dans le nez.


En quelques minutes, ma voiture est prise d'assault. PO est dans coffre, et Alex dort à l'avant. Pendant ce temps, j'aperçois Basile, m'alertant de son retard. Sans commentaire (la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe, paraît-il, et en plus il était au 2ème).


La lutte est sans merci, mais je parviens à récupérer l'engin, et nous partons. La machine est lancée. Christophe et Romain sont juste devant nous, pas de retour possible. Tels les guerriers d'antan sous la nouvelle lune, les étoiles nous guident vers le terminal (NB : notez l'élan poétique de la comparaison).


L'enregistrement des bagages se fait (presque) sans problème. On a même le droit à un petit sondage de bienvenue dans le terminal. Oh, quelle brillante idée, un sondage à 5h du matin ! Que de sourires et de dévotions de la part des passagers...


Dans l'avion, petit rappel de Basile : "A l'arrivée à Tokyo, on doit récupérer Nathan. Par contre, on sait pas quand il arrive, ni à quoi il ressemble. Le problème, c'est que lui non plus, il nous connaît pas. Mais il a une chemise à fleur, c'est déjà ça. Enfin, sauf s'il a oublié de la mettre. Ah, et au fait, Menini nous à dit que, d'après Kameda, si on loupe le bus pour Tokyo, elle avait réservé un hôtel pour nous, parce que Air China, c'est pas très sûr." Bonne entame, merci Basile…

Figure 1.1 - Survol des Alpes en avion
Après le court vol, nous voilà à Francfort. Sept heure d'attente, et rien à faire.
Surtout, il ne fallait pas dormir pour gérer le déphasage (15h-22h au Japon). Christophe devait récupérer de l'argent, et est donc parti en investigation pour trouver le moyen de nous faire changer de compagnie et de manger. Alors il s'est mis à marcher dans l'aéroport, guettant le moindre banquier. Toutes les heures, il passait devant nous, criant sa joie de trouver des raccourcis de plus en plus efficace pour outrepasser la sécurité. Gros Totophe était le Livingstone de l'aéroport. L'heure du second repas approchant, Groot (version allemande de Christophe) nous guide jusqu'à un restaurant (NB : restaurant américain de restauration rapide typiquement du à la mondialisation) qu'il avait repéré lors de ses divers trajets.


Et puis le temps passe, nous nous dirigeons vers le B747 qui devait être notre lit pour les heures restantes (NB : Si un membre du personnel de l'ISAE lit ce texte, je ne cautionne pas le choix de l'avion). Un avion qui devait dater des années 80, qui diffuse des VHS en sous-titres chinois pixelisés. Tant pis pour les films.


Puis, nous n'avons plus aucune notion de l'heure, ni de faim, notamment parce que l'on mangeait (NB : mal) toutes les 2 heuresNos siestes sont ponctuées par de charmants messages en chinois, puis dans un langage mi-anglais mi-chinois, mais complètement incompréhensible. Dans une sorte de transe spirituelle, nous attendons péniblement la fin du voyage, tout en dormant difficilement d'un œil.
Il faut nuit dans l'avion, jour dehors. Puis, la situation s'inverse : les lumières se rallument, mais le Soleil ne se montre pas.


Et puis, autre gros soucis : un chinois qui parle, c'est pire qu'un avion qui décolle. Même un petit chinois, avec un gros avion. Mais, gardant son calme et sa sérénité tel un maître du Kung-Fu, Groot se contenait face aux dizaines de chinois, qui semblaient avoir un surplus de salive.
Il devait se connaitre lui même, ressentir ses plus profonds désirs.
Grâce à sa toute nouvelle paix intérieur, il allait devenir Maître Jîn-Tôfû, presque empereur de Chine.


(NB : il ne faut pas oublier les chapeaux chinois, pour le Soleil)


*          *

*

Merci à tous de suivre mon voyage !
Le premier article est un peu long, mais j'avais envie de m'amuser dessus. Les autres seront plus courts, notamment parce que je ne suis pas un écrivain dans l'âme (vous l'aurez sûrement compris en lisant cet article), mais aussi parce que cela prend trop de temps.


Donc sur ce, 
Sayonara, et surtout...


Irasshaimasu !

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